Les professionnels de la communication interne s’interrogent souvent sur les contours de leur fonction, sur leur profil de poste. Toutes les tentatives de définition (et de justification) de leur mission sont accueillies avec intérêt. L’AFCI, en 2005 déjà, y avait contribué avec la publication du « référentiel de la fonction communication interne » assorti d’une affiche que certains placardaient sur leurs murs, comme pour s’expliquer… aux autres.
En 2019 cette association a récidivé sa tentative de circonscrire plus amplement encore le métier lors de son trentième anniversaire. L’occasion d’approfondir « La raison d’être de la communication interne » (#LaGrandeEtude2019), revisitant le passé, explorant et se projetant judicieusement sur l’avenir.
Malgré tout un goût d’inachevé demeure peu ou prou, et à juste titre, car tout ne se modélise pas dans ce profil de poste, bien des attitudes ne se traduisent pas en procédures, elles ne se prévoient pas, l’essentiel sort souvent du cadre. Reste que mesurer des résultats sans en discerner précisément les causes demeure possible.
Alors que la saveur ne s’explique pas toujours, elle se ressent, et différemment selon les personnes. Or toute organisation a horreur du flou et des zones franches qui ne relèvent d’aucun contrôle. La conformité d’abord ! Utopique donc de donner carte blanche à certains communicants pour faire le job à leur guise, pour jouer sur les échanges et la qualité de vie au travail à tous les échelons d’une organisation. Temps longs et espaces libres ne figurent dans aucune définition de fonction.
Comme au fondement de la fluidité des échanges au sein d’une communauté la communication interpersonnelle tient une part prépondérante ne devrait-on pas prendre aussi en compte les individus et leurs aspirations individuelles ? Bizarre, mais au fait, ne le fait-on pas pour les clients ?! A la base du métier on trouve en effet l’envie, tout autant voire davantage que l’intérêt.
Toujours est-il que l’on ressent surtout le vide et le besoin de la communication interne lorsqu’elle manque de moyens et d’entrain, qu’elle n’existe pas beaucoup, ou n’existe quasiment plus. La preuve par l’absence !