S’il fallait extraire du cœur de la communication interne, un terme qui fasse sens, on pourrait saisir le mot « relationnel ». Car si tout se joue in fine au niveau individuel, c’est aussi via les interactions et le lien qui se tisse AVEC les autres que transite l’information. Et si les moyens d’échange sont souvent d’ordre technique et organisationnel, la réception des messages aboutit chez chacun de nous dans un réceptacle affectif, émotionnel. Au final rien que de l’humain !
Autant dire qu’il faut mettre les formes pour faire passer un message qui a vocation à être correctement perçu, et admis. Si la discipline n’est pas à négliger pour certains résultats, elle trouve ses limites dans les cas où les intelligence est sollicitée avec le bon vouloir comme excipient.
Une entité de travail se constitue d’une multitude de rouages humains, chacun avec une fonction plus ou moins essentielle mais tous en relation, distante ou pas, avec l’ensemble des autres. Et, tout comme dans un mécanisme technique, une horloge ou un moteur par exemple, cela ne peut fonctionner que grâce au jeu qui existe précisément partout. En mécanique et pour les pièces en mouvement on appelle ce jeu de l’ajustement, en termes humains il s’agit de libertés.
Sans a minima une libre marge d’appréciation de la conduite à tenir dans ses propres tâches et propos, on bloque non seulement la communication mais aussi l’intelligence collaborative; autant alors laisser place à l’intelligence artificielle.
Tracez donc le parallèle avec les fameuses procédures à respecter : celles qui conduisent jusqu’à des résultats absurdes parce que personne ne se sent logiquement libre de les contourner malgré leurs failles ! Que personne n’imagine une communication et un fonctionnement hors normes ! Et pourtant…
À défaut d’un contexte souple pour exercer son vrai rôle, la communication interne joue son propre jeu dans les interstices des discours officiels, et dans les temps… libres.